Et maintenant ? Dans sa déclaration, Porsche a déclaré : « Le principe a toujours été qu’un partenariat serait basé sur un pied d’égalité, qui inclurait non seulement un partenariat moteur mais aussi l’équipe. Cela n’a pas pu être réalisé. Avec les changements de règles finalisés, la série de courses reste néanmoins un environnement attrayant pour Porsche, qui continuera à être surveillé.
Les autres options de partenariat d’équipe sont limitées. Williams est la plus évidente, mais si c’est une option, pourquoi n’a-t-elle pas été prise avant, même avec l’ancien homme du groupe Volkswagen Jost Capito à la barre ?
Audi semble certain de s’associer à l’équipe suisse Sauber pour sa propre entrée en F1 en 2026 alors qu’il aurait également pu conclure un accord avec Williams – mais ne l’a pas fait.
Alors que diriez-vous d’un partenariat Porsche avec McLaren, qui n’est actuellement qu’une simple équipe cliente propulsée par Mercedes-Benz ? Sa résistance à l’approche alléguée d’Audi l’an dernier n’augure rien de bon.
Un badge Porsche sur le moteur Audi ne sera clairement pas lavé, et de toute façon cela va à l’encontre de la réglementation en vigueur. Alors que diriez-vous de créer une équipe à partir de rien ? Ce serait lourd de risques, tant sur le plan financier que concurrentiel. Ce serait merveilleux pour nous, le monde des observateurs, de voir comment cela se passerait – mais pour Porsche, cela n’a sûrement aucun sens.
La marque a déjà beaucoup de moteursport sur son assiette. Les essais de la nouvelle hypercar 963 LMDh avec laquelle elle espère remporter une 20e 24 Heures du Mans l’an prochain sont déjà bien avancés, tandis que ses préparatifs pour l’ère Gen3 de la série de monoplaces électriques de Formule E se poursuivent.
Ensuite, il y a ses intérêts mondiaux et son engagement dans les courses GT, y compris sa propre gamme de séries Cup monomarques.
Porsche n’a pas eu besoin de la F1 jusqu’à présent et peut s’en passer très bien à l’avenir. Mais encore, manquer la chance de capitaliser sur la force actuelle du plus grand marché du sport automobile de tous, et de perdre l’opportunité d’entrer en tant qu’entité compétitive de premier plan presque garantie, sera une pilule amère à avaler. C’est aussi la perte de la F1.